04 Fév Mexique : cuisine sans frontière
Longtemps terre d’immigration — par des tribus venues d’Asie il y a plus de 30 000 ans, puis par les Olmèques, les Toltèques, les Mayas et enfin les Aztèques — le Mexique passe sous la coupe du Royaume d’Espagne en 1521, pour trois siècles. Le XIXème siècle voit un afflux d’immigrés variés, des Allemands, des Chinois, des Français, des Italiens, des Libanais… Devenu indépendant en 1813, le territoire est amputé du Texas en 1845 et de la Californie en 1848, lors de la guerre avec les Etats-Unis. Depuis, les relations sont étroites — et parfois tumultueuses ! — avec son grand voisin, séparé par 3 180 kilomètres de frontière : 80 % des exportations de la 2ème économie d’Amérique latine vont vers les USA et le Canada tandis que les ¾ des 500 plus grandes entreprises américaines ont des usines de l’autre côté de la « tortilla border ». Ce terme fait bien sûr référence à cette galette de maïs qui accompagne la plupart des plats, à l’égal de notre pain. Les déclinaisons en sont innombrables : taco, tortilla garnie au choix de viande de bœuf, de porc, de poulet… ; enchilada, fourrée de bœuf ou de poulet et de fromage, mijotée dans une sauce au piment avec de la tomate et des oignons ; quesadilla, garnie au choix de fromage, viande, champignons… Aujourd’hui le Mexique exporte sa cuisine, notamment vers ses anciennes terres du Texas et de la Californie ; c’est la fameuse cuisine « tex mex » où l’on trouve le chili con carne, plat de prédilection du lieutenant Columbo, et de nombreux mets à base de tortilla de harina, pain azyme fait de farine de blé : burritos, fajitas, nachos,tacos… Pour toutes ces spécialités et bien d’autres, la cuisine traditionnelle mexicaine est, depuis 2010, ins au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.