Anthony Coëplet: tout feu tout flamme

Anthony Coëplet: tout feu tout flamme

 

Depuis peu, le village de Chaligny (Meurthe-et-Moselle) peut compter sur la boulangerie Made in bakery pour savourer des pains originaux cuits au feu de bois et des pâtisseries aux saveurs inventives. À sa tête Anthony Coëplet, un professionnel plein de ressources qui a su communiquer son enthousiasme à son en- tourage pour monter son projet.

À l’extérieur une jolie façade en pierres apparentes, à l’intérieur un four à bois dont sortent chaque jour de belles pièces de pain à la coupe. Bienvenue chez Anthony Coëplet, patron de Made in bakery. Seul au pétrin et au comptoir, le jeune homme de 31 ans peut être fier : en quelques mois, ce pâtissier-tourier primé dans de nombreux concours est devenu un bou- langer accompli… à la faveur du confinement. « Tout a commencé en mars 2020, quand j’ai voulu dépanner les personnes âgées de Chaligny », confie-t-il. Dans un village très pentu, difficile à arpenter, l’idée a du sens. Et séduit un voisin, qui décide de construire un four à bois de terre et de foin. Sans expérience approfondie de la panification, Anthony se met à confectionner ses pâtons chez lui, avant de tra- verser la rue pour les enfourner. Le bouche à oreille aidant, l’initiative se pérennise et conduit Anthony à développer un service de commande digital pour écouler les pains, brioches et pâtés lorrains qu’il fa- brique. De quoi attiser l’envie de monter sa propre affaire. En début d’année, Anthony quitte son employeur et jette son dévolu sur l’ancienne boulangerie de Chaligny, fermée depuis 3 ans. À une condition : pouvoir bazarder le four à gaz, trop énergivore. Comme carburant de son inspi- ration, le boulanger autodidacte ne veut que de la braise ! Il finira par trouver un four à bois, qu’il transportera avec l’aide de la commune. Entre temps, le projet d’Anthony suscite l’intérêt et la mobili- sation de son entourage. « Les travaux ont vite pris une dimension participative, ra- conte Anthony, reconnaissant. J’ai ainsi bénéficié des bras et de la solidarité de nombreux habitants. » Si bien qu’aujourd’hui, le voilà installé dans son local, où il peut pleinement exprimer sa créativité. Amateur de levains, Anthony aime expérimenter, jusqu’à utiliser des fonds de cuve de brasserie pour aromatiser ses pains. Pour cet utilisateur satisfait de L’Hirondelle Or pâtes su- crées et de L’hirondelle 1895, chaque re- cette a son histoire à raconter. Comme celle du Raymond, un pain aux graines baptisé en mémoire d’un pigeon à l’aile cassée, qu’Anthony a hébergé pendant ses travaux. Solidarité, toujours.