Richard Viel : Un rêve d’enfant

Richard Viel : Un rêve d’enfant

Happé dès son plus jeune âge par l’univers de la boulangerie, Richard a sillonné sa région d’origine avant de traverser la France pour voler de ses propres ailes. Les 30 premières années de la vie de Richard Viel ont l’allure d’un véritable tour de Bourgogne. Qui commence dans les années 1990 à Aisy-sur Armançon, dans l’Yonne. C’est dans ce village de 250 âmes que, très tôt, naît sa vocation. Ses parents l’envoient chercher pain et croissants, il découvre un univers, sympathise avec les boulangers. À 9 ans, lors d’une journée « découverte des métiers », on le laisse sortir le pain du four : « c’est là que j’ai su que je voulais être boulanger ». Il effectue son CAP à Ancy-le-Franc, puis entame un brevet professionnel à Semur-en-Auxois… et est embauché en CDI au bout de 6 mois ! À peine 3 ans après, le patron lui confie la responsabilité d’une seconde boulangerie dont il vient de faire l’acquisition : « J’ai appris toutes les facettes du métier, les commandes, la gestion… je m’occupais de tout, hormis la comptabilité. » Il est ensuite sollicité par le groupe Eurogerm pour devenir responsable de production d’un nouveau concept. Cap sur Dijon. Puis retour à Semur-en-Auxois pour franchir le pas de la grande distribution : sa mission consiste à créer un pôle boulangerie pour fournir 3 points de vente en produits artisanaux. Une sacrée école : il gère 19 collaborateurs, se familiarise avec les prévisionnels, les rétroplannings… Puis retour à Dijon pour une dernière expérience en tant que directeur d’exploitation, à la tête de 10 boutiques et 40 personnes. En 2020, avec sa femme Marion, elle aussi à la recherche de nouveaux horizons après 17 ans dans le domaine bancaire, Richard décide de s’installer à son compte. Aidé par la Bourse Lesaffre, le couple reprend une affaire de l’autre côté de la France, à Questembert, dans le Morbihan : « Je suis tombé amoureux de cette région, que j’ai connue grâce à mes beaux-parents. Il y a ici beaucoup de petits commerces, on est à 20 minutes de l’océan, on a tout ce qu’il faut pour nos enfants de 10 et 7 ans » se réjouit-il. L’établissement ayant bonne réputation et une clientèle fidèle, l’idée est de jouer la continuité, « on fait doucement évoluer la gamme, sans déstabiliser. Pour le snacking, les buns remplacent la baguette. Sur de courtes durées, on propose des croissants bicolores au chocolat, par exemple. » Richard est un inconditionnel de L’hirondelle 1895 : « Je m’en sers pour tout, pain blanc, baguette Tradition, viennoiserie, elle est géniale pour tous les procédés, pousse lente, pointage en bac… » Ayant bénéficié d’une formation à l’INBP animée par Tony Doré, il est particulièrement reconnaissant envers Lesaffre : « Je ne connais pas d’entreprise qui propose autant de produits, qui partage autant de connaissances. On se sent important à leurs yeux. » En 2025, Marion et Richard se lancent dans une nouvelle aventure : l’ouverture d’une boulangerie de village avec du passage. Une clientèle et une offre très différentes. « Chañs vat* », comme on dit par ici !

Bon vent. »

Il nous fait confiance : Richard utilise L’hirondelle 1895, les améliorants Croustilis et Ibis violet.

Maison Viel – Pains et gourmandises – 9 rue du Pilori – 56230 Questembert