Le pain à travers le monde : Egypte, où le pain est né

Avec plus de 100 millions d’habitants, l’Égypte, troisième pays le plus peuplé d’Afrique, a vu sa population quadrupler en 60 ans : elle vit à 90 % sur la bande de terre qui longe le Nil, dont la vallée a vu prospérer, durant trois millénaires, l’une des plus brillantes civilisations de l’histoire de l’humanité. Le pays entretient un lien particulier avec la France depuis le XIXe siècle, d’abord grâce Jean-François Champollion – Auteur de la phrase : « Je suis tout à l’Égypte, elle est tout pour moi », père de l’égyptologie ; puis par le cadeau fait en signe d’amitié par le vice-roi Méhémet Ali à Charles X : l’obélisque de Louxor, qui orne la plus grande place de Paris ; enfin à travers le canal de Suez devenu l’une des principales sources de revenus du pays construit à l’initiative et grâce aux fonds soulevés par le diplomate Ferdinand de Lesseps. Ajoutons que de nombreuses célébrités françaises sont nées sur la terre des pharaons, tels Guy Béart, Andrée et Louis Chedid, Dalida, Claude François, l’animateur Nagui… Bien que n’ayant pas été une colonie, la république arabe appartient à l’Organisation internationale de la francophonie. Le pain est ici chez lui puisqu’on y a trouvé les toutes premières traces, datant de 5 000 ans. Aliment de base, le pain baladi « pain du pays » est subventionné par l’État : il s’agit d’une pita, que l’on accompagne de tomates et concombres, de purée de fèves, ou que l’on trouve sous forme de hawawshi, que l’on peut qualifier de « hamburger égyptien » (farce à base de viande de bœuf hachée, oignons, poivrons, persil, relevée de cumin, paprika et piment), vendu généralement dans la rue mais également préparé à la maison pour le dîner, voire le petit déjeuner. À l’apéritif, on trempe le pain dans de l’huile et dans un mélange d’épices appelé dukkah : amandes, noisettes, graines de coriandre, de cumin, fenouil, sésame et tournesol ainsi que cardamone moulue et paprika. Shahiat tayiba ! (Bon appétit !)