Emballages recyclables : une responsabilité environnementale

Emballages recyclables : une responsabilité environnementale

Emballages recyclables : une responsabilité environnementale

 

Dans 5 ans les boulangers, comme tous les autres professionnels, auront l’obligation d’utiliser des produits dont les emballages sont recyclables. Lesaffre, qui travaille sur le sujet depuis 2022, a pris une longueur d’avance en proposant de tels emballages dès cet été 2025.

 

Chaque habitant de l’Union européenne a produit en moyenne 36,1 kilos de déchets d’emballages plastiques en 2022. Le volume de déchets d’emballages plastiques générés par habitant a augmenté de presque 8 kilos par personne entre 2012 et 2022. En moyenne, 40% ont été recyclés. La Commission européenne a pris le sujet à bras le corps et élaboré le règlement PPWR (Packaging and Packaging Waste Regulation = règlement sur les emballages et les déchets d’emballages) qui a été adopté en décembre 2024 et entrera en vigueur à l’été 2026, soit dans exactement un an.

 

Les obligations contenues dans le règlement PPWR :

  • réduction des emballages via l’éco-conception,
  • intégration de matériaux recyclés,
  •  instauration d’objectifs de réemploi,
  • dès 2030, tous les emballages devront être conçus pour être recyclables.

 

L’association professionnelle européenne FEDIMA, qui regroupe 200 entreprises, dont Lesaffre, a anticipé cette nouvelle législation : dès 2022, ses membres se sont engagés à ce qu’à l’horizon 2025 l’ensemble de leurs ingrédients de panification soit commercialisé dans des emballages recyclables. C’est chose faite dès cet été pour les améliorants Lesaffre Croustilis et Ibis.

 

 

« Nous avons mis en place un groupe de travail début 2024 pour faire un état des lieux de tous nos emballages à l’échelle européenne » explique Édouard Gestat, directeur marketing ingrédients du groupe Lesaffre. « Le gros chantier a porté sur les sacs bi- couches, à savoir une couche en polyéthylène à l’intérieur et un sac kraft autour. Pour être totalement recyclables, ces deux matières doivent être séparées, pour récupérer le polyéthylène avec le plastique, le kraft avec le papier. Nous avons soumis notre cahier des charges à plusieurs fournisseurs, tous européens et pour la plupart français, qui nous ont proposé un sac strippable : même forme, même taille, mêmes qualités de conservation, même composition, mais la grande différence réside dans la languette en bas du sac que l’on déchire et qui permet de séparer, d’un geste simple et rapide, la poche polyéthylène de la poche kraft. »

 

 

« Tout cela s’inscrit dans la démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) de Lesaffre. Une option était de conserver la même présentation visuelle des sacs, mais cela n’aurait pas été responsable car d’une part le papier était blanchi par un process à base de chlore, d’autre part nous utilisions beaucoup d’encre. Nous avons travaillé avec les équipes marketing et décidé de passer aux sacs en kraft brut, c’est-à-dire sans blanchiment au chlore. Lesquels sacs sont certifiés soit PEFC® soit FSC®, labels qui garantissent une gestion durable des forêts. Un autre point essentiel concerne les encres : non seulement nous avons réduit la surface imprimée de 60 % mais en plus nous n’utilisons plus qu’une seule couleur en plus du gris. »

 

« Ces nouveaux sacs sont en cours de déploiement en Europe depuis le printemps et en France depuis cet été. Nous avons également travaillé sur les ingrédients en poudres et en pâtes conditionnés en seaux et bidons, un autre casse-tête car si ces derniers étaient recyclables, l’anse des seaux et la collerette de sécurité du bouchon des bidons ne l’étaient pas ! Nous avons trouvé des solutions avec nos fournisseurs. Nous travaillons également sur nos étiquettes, car elles ne sont actuellement pas recyclables lorsqu’elles sont sur des emballages plastiques ; la colle ne l’est pas non plus : c’est en cours de mise au point. » Il n’y a pas qu’en France et en Europe que Lesaffre prend à cœur son rôle de leader responsable : « Comme nous avons des usines dans le monde entier, nous allons déployer ces mêmes technologies de sacs dans tous les pays à partir de la fin de cette année, alors même que la réglementation ne nous y oblige pas. Partout les notions de valeur environnementale émergent de plus en plus, et se révèlent significativement dans le comportement des consommateurs. »